LEVERRIER Urbain Jean Joseph
Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés
13/05/1849 - 02/12/1851 : Manche – Droite
Sénateur du second empire.
Urbain LEVERRIER nait à Saint-Lô en mars 1811, dans une famille de petite bourgeoisie, son père est administrateur et surnuméraire des domaines.
L’enfant commence au collège de St Lô de bonnes études, qu’il poursuit à Caen puis au collège Louis-le-Grand à Paris, et à l'Ecole polytechnique, il en sort dans les premiers et choisit l'administration des tabacs.
Il effectue des recherches en chimie, et découvrit un mode de préparation de l'oxyde de phosphore pur.
Bientôt démissionnaire de l’administration, il devient professeur de mathématiques et obtint une place de répétiteur à l'Ecole polytechnique pour le cours de géodésie, cours dont il devint titulaire en 1839. Les leçons qu'il professait confinaient à la mécanique céleste, et il se préoccupa des inégalités séculaires des révolutions des planètes.
Il aborde, bientôt, la question des incohérences d’Uranus ; par la seule force du calcul, il parvient bientôt à la conviction qu’une planète perturbatrice existe bien. Il put calculer d'avance la masse, l'orbite et les positions de ce corps céleste et annonça, le 1er juin 1846, à l'Académie des sciences, le point du ciel où on le rencontrerait au premier janvier de l'année suivante. Le 23 septembre, M. Galle, astronome allemand, découvrit la nouvelle planète à la place indiquée et lui donna le nom de Neptune. Cette découverte fit beaucoup de bruit, des contestations vont surgir mais bientôt le mérite de cette grande avancée de l’astronomie lui reviendra pleinement.
M. Le Verrier, devenu célèbre, entra dans la politique.
Député de la Manche en mai 1849, il sera sénateur du second empire pendant deux décennies, conseiller général de St Malo de la Lande et président du Conseil général jusqu’en 1870.
En parallèle, LEVERRIER devient directeur de l’Observatoire en 1854. Des difficultés ne tardèrent pas à s'élever entre lui et ses collaborateurs, difficultés causées par son caractère despotique.
Même si l’homme n’est pas des plus sympathiques, il reste un grand exemple de ce que peut permettre un puissant raisonnement mathématique.