ROSSEL Louis Théodore "Alfred"
ROSSEL fut un chansonnier modeste et populaire.
Il est le premier auteur dialectal du Cotentin. Il a connu une popularité impressionnante en son temps, ses spectacles pouvant attirer plusieurs milliers de personnes.
Il est né à Cherbourg, de Thomas ROSSEL et de Marie VILQUIEN qui tenait un cabaret portant le joli nom de "Jardin d'amour" rue du Maupas. Sa vie fut un exemple de régularité. Il a fait carrière dans les bureaux de l'inscription maritime, sans quitter Cherbourg.
En 1872, Alfred ROSSEL écrit sa première chanson. Il a la chance de rencontrer le chanteur Charles Gohel, qui devient son interprète favori. Leur collaboration dura cinquante ans.
Il avait une petite maison secondaire à Barfleur, rue Thomas Beckett et c’est souvent dans la diligence allant de Barfleur à Cherbourg qu'Alfred Rossel trouve l'inspiration de ses chansons. Leur succès fut foudroyant.
Beaucoup de Normands connaissent la plus célèbre d'entre elles, "Sû la mé", considérée dans le Cotentin comme une sorte d'« hymne national ».
Ses poèmes en patois publiés à partir de 1872 chez Magne, connurent un succès immédiat et durable. Rossel aimait les petites fleurs, les jardins et la musique.
Il est mort aveugle à la suite d'un accident plutôt bête (il s'est pris les pieds dans la laisse de son chien en descendant de la diligence).
La Société régionaliste normande Alfred ROSSEL perpétue la mémoire et le nom du chansonnier.