La flore des dunes
Les plantes de la dune blanche
Prolongeant le haut de plage, la dune embryonnaire forme l’avant-poste de la dune blanche.Ce bourrelet de sable souvent remanié, où le vent dessine des vagues régulières, offre une étendue monotone presque plate où, parmi les tiges clairsemées et régulièrement espacées d’une graminée aux feuilles bleutées, le Chiendent des sables (Agropyron junceum) apparaissent de loin en loin quelques plantes colonisatrices du haut de plage et de nouvelles venues : l’Euphorbe du littoral (Euphornia paralias) aux cyathes verdâtres et aux tiges souples d’où s’écoule à la moindre blessure un « lait » âcre et vénéneux ; le Liseron soldanelle (Calystegia soldanella) aux longues fleurs roses striées de blanc, en fome de cornets ; le Panicaut de mer (Eryngium maritimum), Ombellifère aux tiges ramifiés et raides dont les feuilles bleutées et coriaces sont bardées d’épines.
Sur le versant maritime en pente douce, une graminée, l’Oyat ou Gourbet (Ammophila arenaria) dispute l’espace au Chiendent des sables qui régresse progressivement. Ses touffes denses et hautes formées de longues feuilles étroites aux bords enroulés et à l’extrémité piquante, d’où émergent des épis jaunâtres presque cylindriques, donnent un aspect caractéristique à toutes les dunes littorales des régions tempérées.
Les plantes de la dune grise
L’abondance et la richesse du couvert végétal augmentent avec l’affaiblissement de l’influence maritime.La dune fixée qui, ainsi, ne reçoit plus de sable apporté par le vent, est le royaume des mousses, lichens et nombreuses plantes naines qui rendent la dune « grise » multicolore : Bugrane rampante au rose délicat (Ononis repens), l’aromatique Thym serpolet de couleur mauve (thymus serpyllum) , les Gaillets jaunes et blancs (Galium verum), l'Oeillet de France (Dianthus gallicus)
L’Orpin (Sedum âcre) est une plante crassulescente qui offre de belles fleurs étoilées jaune-vif à la fin du printemps. A l’instar des cactus des déserts, elle stocke l’eau dans ses tiges car ses racines superficielles ne lui permettraient pas de puiser l’eau en profondeur.
Certaines sont halophiles par leurs organes aériens, telles que le Lagure ovale (Lagurus ovatus), encore appelée Queue de lièvre à cause de ses épis ovoïdes.
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